1. S'INFORMER
1.3 L'intérêt du recyclage
Lisez ce texte.
Le tri sélectif, pour quoi faire ?
Certains diront que le recyclage est inutile, qu'il coûte cher et qu'il contribue à la pollution. Mais le tri sélectif devient aujourd'hui une obligation à mesure que les déchetteries se remplissent, que les centres d'enfouissement débordent et que l'incinération des déchets pollue. Laisser à cette industrie naissante les moyens de faire ses preuves peut créer des emplois, protéger l'environnement et réduire les coûts de gestion des déchets.
Recycler, c'est donner une seconde vie. C'est éviter que des produits gaspillés se retrouvent dans la nature et prennent des années, voire des dizaines d'années, à disparaître. Le tri sélectif coûte cher mais se révèle être un secteur créateur d'emplois. Recycler, c'est protéger l'environnement, penser à l'avenir des prochaines générations.
Recyclables à l'infini
Abandonnés dans la nature, certains déchets rejettent dans le sol des substances toxiques, comme les piles, les batteries, la peinture ou le vernis. L'eau de pluie facilite le ruissellement et l'infiltration de ces substances dans le sol. D'autres déchets apparemment inoffensifs sont pourtant une pollution visuelle insupportable. Pire, la majorité des déchets ne sont pas biodégradables. Une bouteille en verre prend 4000 ans pour disparaître, un chiffre ramené à mille ans pour une bouteille en plastique. Un sac en plastique reste 400 ans minimum dans la nature et une boîte en aluminium 500 ans. Pour un pneu ou une carte téléphonique, il faut compter entre 500 et 1000 ans.
Pourtant, tous ces produits sont recyclables, parfois à l'infini. Le verre en est le premier exemple : sans perte de matière ni de qualité, son recyclage permet d'économiser 100 kg de fuel pour une tonne de verre. L'aluminium se recycle totalement, et sert à fabriquer des vérandas ou des fers à repasser. Récupérer 105 000 tonnes de papier permet d'en fabriquer 90 000 tonnes, ce qui sauve 420 000 tonnes de forêt. Même l'acier peut être réinvesti dans l'industrie automobile pour fabriquer des moteurs, des portières, mais aussi des boîtes de conserve et des lave-linges.
Une obligation écologique
En choisissant le tri sélectif, on remplit donc plusieurs objectifs :
- En recyclant, je protège l'environnement : alors que le traitement des déchets coûte cher et pollue, le tri sélectif est la seule alternative. Pour en finir avec le stockage en masse dans des décharges ouvertes, pour donner la chance à une industrie naissante et diversifiée de se développer. Régulièrement, de nouveaux débouchés apparaissent grâce au progrès scientifique et aux soucis d'économie des industriels. En 2005, le tri a permis d'éviter des rejets de gaz à effet de serre équivalant à la pollution d'une ville de 750 000 habitants.
- En recyclant, j'économise : Eco-emballages est la société agréée par les pouvoirs publics pour renforcer la filière du tri sélectif. Plus on trie, plus les pouvoirs publics pourront maîtriser les coûts de gestion des déchets (financés par les contribuables) et plus Eco-emballages recevra des aides financières. Leur montant est effectivement lié à la quantité et la qualité des matériaux triés.
- En recyclant, je protège l'énergie : chacun peut, à son échelle, préserver l'environnement en triant. Les emballages consomment l'énergie et les matières premières de la planète. L'aluminium, le fer, le pétrole, le sable, le bois sont autant de ressources qu'il faut économiser pour ne pas les épuiser. Mais aussi pour limiter l'énergie consommée pour les transformer.
- En recyclant, je développe le secteur du tri sélectif : il y a quinze ans, le recyclage était encore une utopie destinée aux générations futures. Les déchets étaient tous brûlés, enfouis ou déposer en plein air. Aujourd'hui, six emballages sur dix sont recyclés. Ce qui a pour effet de créer des emplois, dix fois plus que l'incinération et vingt fois plus que l'enfouissement.
Il ne tient donc qu'à chacun d'entre nous pour qu'un jour, les déchetteries ne soient plus qu'un mauvais souvenir. Le comportement citoyen est plus qu'une nécessité écologique, c'est aujourd'hui une obligation.
M. Sanhaji, 15 avril 2008.
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